jueves, 25 de diciembre de 2008

Releyendo a Rimbaud...

Chanson de la plus haute tour.

Qu'il vienne, qu'il vienne,
Le temps dont on s'éprenne.

J'ai tant fait patience
Qu'à jamais j'oublie.
Craintes et souffrances
Aux cieux son parties.
Et la soif malsaine
Obscurcit mes veines.

Qu'il vienne, qu'il vienne,
Le temps dont on s'éprenne.

Tell la prairie
A l'oubli livrée,
Grandie, et fleurie
D'encens et d'ivraies,
Au bourdon farouche
Des sales mouches.

Qu'il vienne, qu'il vienne,
Le temps dont on s'éprenne.

(Une Saison en Enfer. 1873)

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Canción desde la torre más alta

Qué venga, qué venga
el tiempo que enamore.

De tanto esperar,
ya no podré olvidar.
Temores y desvelos
se han ido a los cielos
y la sed malsana
espesa mi sangre.

Qué venga, qué venga
el tiempo que enamore.

Tal las praderas
al olvido libradas
de adormideras y
cizaña cuajadas,
Al rabioso zumbar
de las sórdidas moscas.

Qué venga, qué venga,
el tiempo que enamore.

(Una Temporada en el Infierno. 1873)